Aller au menu

Biographie

Flûtiste vertigineuse, vocaliste, et compositrice prolifique, Naïssam Jalal brille par sa capacité à tisser des liens entre les différentes cultures musicales et les champs esthétiques. Grâce aux rencontres, aux imaginaires et aux mémoires, elle présente à chaque création une œuvre unique. Elle déconstruit les frontières et invente un langage singulier qui invite vers des horizons ouverts et multiples.

Naïssam Jalal a reçu des récompenses prestigieuses, notamment le Grand Prix de l’Académie Charles Cros 2017, les Victoires du Jazz 2019 (+ 3 nominations), le Prix des Musiques d’ICI 2020 et le Premier Prix Jazz de l’International Songwriting Competition 2022.  En 2023, elle est nommée Chevalière des Arts et des Lettres, et Femmes de Culture. En 2024, Naïssam Jalal est désignée parmi les meilleures flûtistes de l’année par Jazz Magazine et Jazz News pour la troisième fois après son élection en 2021 et 2023.

A la tête de 4 formations, Naïssam Jalal parcourt les scènes internationales, et y partage avec le public des expériences intimes et émouvantes. Au fil de ses 9 albums, elle s’est imposée comme l’une des figures majeures de la scène jazz contemporaine, dévoilant un univers musical personnel et vibrant qui redonne tout son sens au mot liberté.

Lire la suite

Née à Paris, de parents syriens, la musicienne s’est construite, dès l’âge de 6 ans, sur le plan artistique dans la multitude des rencontres humaines et artistiques. À 17 ans, elle découvre l’improvisation et quitte le conservatoire après obtention du CFEM. Elle intègre différentes fanfare comme Tarace Boulba avec laquelle elle sillone la France et le Mali en tournée.

 

A 19 ans, Naïssam part poursuivre son apprentissage au Grand Institut de Musique Arabe de Damas où elle étudie le nay. Plus tard, elle s’installe au Caire pour quelques années et y enrichit son jeu auprès des plus grands maîtres de la musique arabe classique tels que le grand violoniste Abdu Dagher, ou encore, Fathi Salama avec qui elle se produit dans les théâtres les plus prestigieux. Elle participe à la création des groupes El Dor El Awal et Bakash. Entre formation musicale et quête de soi, ces années d’initiation au sens noble constituent le socle de l’artiste d’aujourd’hui.

 

De retour en France, elle accompagne le rappeur libanais Rayess Bek ainsi que le oudiste égyptien Hazem Shaheen. En 2009, elle sort l’album Aux Résistances du duo Noun Ya, avec lequel elle tournera en France, en Syrie, au Japon, au Liban et en Tunisie.

 

Du rap au jazz contemporain, en passant par le tango ou l’afrobeat, Naïssam Jalal joue avec tous et se joue de toutes les catégories musicales. On l’a trouve aux côtés de la crème des musiciens africains de la scène parisienne (Cheikh Tidiane Seck, Mamani Keita, Abdoulaye Traore, Mohamed Diaby, Hilaire Penda, Moh Kouyaté, Hervé Samb) ou des grands noms du jazz français et international (Hamid Drake, Michael Blake, Bojan Z, Sophia Domanchich, Claude Tchamitchian, Andy Emler, Médéric Collignon, Nelson Veras, Anne Paceo), de la musique arabe (Noura Mint Seymali, Aziz Sahmaoui, Amazigh Kateb, Lena Shamamyan, Karim Ziad, Macadi Nahhas, Youssef Hbeish, Zied Zouari, Ahmad Alkhatib). Elle accompagne de nombreux rappeurs internationaux tels Mike Ladd, Napoleon Maddox ou le groupe de rap palestinien Katibeh 5 et des artistes d’Amérique latine tels Melingo. Elle compose également de la musique pour le cinéma (6 longs métrages), la danse ou le théâtre.

 

En 2011, elle crée son quintet Rhythms of Resistance qui tournera en France et à l’international et produit deux albums, salués par la critique : Osloob Hayati (2015) et Almot Wala Almazala (2016) qui reçoit le prix de l’académie Charles Cros en 2017. En parallèle, elle explore les possibles du hip hop instrumental avec le rappeur palestinien Osloob dans la formation Al Akhareen avec lequel elle reçoit le Prix des Musiques d’ICI 2020. Elle fonde également le trio Quest of the Invisible, une quête spirituelle tournée vers la transe et le silence. L’album du même nom est accueilli avec enthousiasme et est primé aux Victoires du Jazz 2019 comme « album inclassable de l’année ».

 

Pour marquer les 10 ans de Rhythms of Resistance, le double album Un Autre Monde sort en février 2021. On y découvre un aspect insoupçonné de l’imaginaire de Naïssam Jalal qui présente un répertoire à deux visages : une version pour quintet et une version pour orchestre symphonique interprétée par l’orchestre national de Bretagne. Un Autre Monde dénonce les catastrophes sociales et écologiques du monde actuel mais pointe aussi vers un monde empathique et aimant. Un disque qui milite pour le rêve et le refus de baisser la tête.

 

Inspirée par ses immersions en milieu hospitalier, Naïssam Jalal compose un répertoire de rituels de guérison imaginaires Healing Rituals. Ce neuvième album, en quartet avec le contrebassiste Claude Tchamitchian, le violoncelliste Clément Petit et le batteur–percussionniste Zaza Desiderio, sorti en mars 2023, est une nouvelle preuve de la conception humaniste de sa création musicale. L’album est mentionné dans la presse internationale comme l’un des meilleurs de l’année 2023 : The 10 best jazz albums par The Guardian, Honourable Mention par The New York City Jazz Records, Top of The World par Songlines, Best 5 jazz albums RTS, TOP 10 albums par Radio Nova.

 

En juin 2023, Naïssam Jalal est nominée pour la 4ème fois aux Victoires du Jazz en tant qu’artiste instrumentiste.

 

En 2024, Naïssam Jalal présente Landscapes of Eternity, sa nouvelle création en sextet autour des paysages de la musique classique d’Inde du nord. Elle a voyagé en Inde, pendant plusieurs mois, à la recherche de l’esprit de la musique Hindustani. Nourrie des rencontres et de ses apprentissages, elle a composé un répertoire intime et spirituel ancré dans ses sensations tangibles. Naïssam Jalal réunit les musiciennes indiennes de tradition classique Debasmita Bhattacharya au sarod et Anuja Borude au pakhawaj, le pianiste Leonardo Montana, le batteur Zaza Desiderio ainsi que Flo Comment à la tanpura.



Enregistrements

ALBUMS PERSONNELS (composition et interprétation) :

  • NAISSAM JALAL 
    Healing Rituals (2023)
    Les couleurs du son – L’autre distribution
  • NAISSAM JALAL & RHYTHMS OF RESISTANCE
    Un Autre Monde (2021)
    Les couleurs du son – L’autre distribution
  • NAÏSSAM JALAL
    Om Al Aagayeb (2019)
    Les couleurs du son – L’autre distribution
  • NAÏSSAM JALAL
    Quest of the Invisible (2019)
    Les couleurs du son – L’autre distribution
  • AL AKHAREEN – OSLOOB & NAÏSSAM JALAL
    Al Akhareen (2018)
    Les couleurs du son – L’autre distribution
  • NAISSAM JALAL & HAZEM SHAHEEN
    Liqaa (2018)
    Institut du monde arabe – Pias
  • NAISSAM JALAL & RHYTHMS OF RESISTANCE
    Almot Wala Almazala (2016)
    Les couleurs du son – L’autre distribution
  • NAISSAM JALAL & RHYTHMS OF RESISTANCE
    Osloob Hayati (2015)
    Les couleurs du son – L’autre distribution
  • NOUN YA
    Aux Résistances (2009)
    Autoproduction – Ahora Corp (Japan)
  • BAKASH
    Bakash (2007)
    Incognito production (Lebanon)

 

MUSIQUE DE FILMS (composition et interprétation):

  • 2024 : « Immémorial – chants de la grande nuit » de Béatrice Kordon – Perspectives Films
  • 2020 : « Ne nous racontez plus d’histoires » de Ferhat Mouhali et Carole Filiu – VraiVrai Films
  • 2017 : « Syrie, le cri étouffé » de Manon Loizeau – Magneto Presse
  • 2016 : « Un assiégé comme moi » de Hala Alabdallah – Ramad Films
  • 2012 : « Camera Woman » de Karima Zoubir – Les films de demain
  • 2012 : « Entre les mains » de Odile Demonfaucon

 

ENREGISTREMENTS COLLABORATIONS (interprétation) :

  • MARION RAMPAL – Cantilène (2024) / Les Rivières Souterraines
  • MARION RAMPAL – Oizel (2024) / Les Rivières Souterraines
  • KAREEN GUIOCK-THURAM – Nina (2023) / Warner Chappell Music France – Sony Music Publishing France – Blue Line
  • ABDOULAYE NDERGUET – L’Âme du blues (2022) / Go Music
  • SARAH LENKA – Mahala (2022) / Musique Sauvage
  • ARNAUD DOLMEN – Adjusting (2022) / Gaya Music Production
  • SOUAD MASSI – Sequana (2022) / Backing Track Production
  • JEAN-JACQUES BIRGE – Tout Abus Sera Puni (2021) / Studio GRRR
  • ETIBAR ASADLI – Mugham (2021) / Asadli Music
  • ANDY EMLER – No Solo (2020) / La Buissonne
  • JOEL HIERREZUELO – Así de simple (2020) / Continuo Jazz
  • NICOLAS BAUER ARTEFACT – Bordeline (2019) / MusicDiffusion
  • EDOUARD FERLET – Alterité (2019) / Mélisse Music
  • MATHILDE GROOSS VIDDAL – Out of Silence (2017) / Friensemblet, Giraffa
  • SEBASTIEN GINIAUX & CHERIF SOUMANO – African Variations (2016) / LDC music
  • AZIZ SAHMAOUI – Mazal (2014) / Geomuse – Harmonia Mundi
  • HUBERT DUPONT & VOXXL (2014) / Ultrack
  • DEBADEMBA – Souleyman (2013) / Chapa Blues record – Harmonia Mundi
  • HUBERT DUPONT & JASMIM (2013) / Ultrack
  • AEROPHONE – Flyin’ with (2013) / Bruit chic
  • ISWHAT ?! – Things that bump in the dark (2012) / Almost records
  • ABDOULAYE TRAORE – Debademba (2011) / Chapa blues records – Naïve
  • KATIBEH 5 – Al tareeq wahed marsom (2010) / Autoproduction
  • TOFFAR – Shab al ard (2010) / Autoproduction
  • RAYESS BEK – L’homme de gauche (2010) / Autoproduction
  • EL DOR EL AWAL – Aa’tareeq (2009) / Incognito production (Lebanon)
  • ZE MADDOGS – Punkàchien Jazzàpapa (2008) / Autoproduction
  • EL DOR EL AWAL – Qarar Izala (2006) / Incognito production (Lebanon)
  • TARACE BOULBA – Merci pour le tiep (2006) / Fairplay production
  • SAMIRA SAID, (2006) / Rotana
  • ALI ALHAGAR, (2005) / Rotana
  • MAHMOUD ALESSELY, (2005) / Rotana
  • ELISSA, (2005) / Rotana

 

THEATRE ET PERFORMANCES AUDIO-VISUELLES :

  • 2014/2019 : Yvan Corbineau – Naïssam Jalal – Osloob
    Composition et interprétation de la musique du spectacle tout public « Le bulldozer et l’Olivier » écrit par Yvan Corbineau
    Représentations en France
  • 2012/2014 : « Good bye Schlondorff » de Wael Kodeih
    Représentations en France, Allemagne, et Liban
  • 2012 : « La Syrie, un peuple qui se lève pour toujours », de Hala Alabdallah Représentations en France (Centre Georges Pompidou, etc…)
  • 2004/2006 : Troupe Masrah al Saa, Composition et interprétation musicale dans la pièce ana del wa’ti mayet
    Mise en scène : Hany Afifi
    Représentations au Caire : Opéra, Hanager, CCF (1er prix du festival des jeunes créateurs), Centre Culturel Town House Représentation à Minya (Upper Egypt): Théâtre des Jésuites.